• Où la chercher ?

  • Partout en France.
  • Champs, bord des vignes


  • Quand la cueillir ?

  • De septembre à avril, mais plus abondante dans la période printanière.


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Valerianella sp. plur. (Valérianacées)
- Valerianella : diminutif de Valeriana, genre auquel ces plantes ont d'abord appartenu.
Valeriana vient du latin médiéval, du nom d'une province de Pannonie, la Valeria, d'où provenait la plante. Le nom a été rapproché par étymologie populaire du latin valere : se bien porter, par allusion à des propriétés médicinales.
Nom français
Mâche : probablement issu de pomâche, nom dialectal de la plante en Bourgogne et Champagne, lui-même issu d'un latin tardif pomasca, dérivé de pomum, en raison du goût sucré de la salade.
Doucette : dérivé de doux, allusion au goût de la plante.
Languedoc
Doceta* : dérivé de doux, Pan-froment, Pan del Bòn Dieu : noms valorisants,
Ampoleta : petite ampoule, Grasseta : un peu gras, pour les doucettes les plus charnues,
Mosselet, Lacheta*, Lachugueta : pour les formes à feuilles étroites.
Provence
Doceta*, Mosselet, Grasseta, Pan dau Bòn Dieu : Pain du bon Dieu.
Localisation non-specifiée
Passeron, Raspèla, Anhelet, Engroleta, Grassa-pola.

Un peu d'histoire

La mâche cultivée de nos jours est Valerianella locusta (L.) Laterr. Apparemment inconnue des anciens Grecs et Romains, elle a longtemps été une salade sauvage. Sa culture commence à la Renaissance, mais La Quintinie (1690) la considère comme une « salade sauvage et rustique, aussi la fait-on rarement paraître en bonne compagnie ». Des types à feuilles plus charnues et spatulées apparaissent progressivement, et Vilmorin-Andrieux distingue six variétés à la fin du XIX e siècle. La production commerciale est une spécialité nantaise.
L'espèce V. eriocarpa Desv. a également été cultivée au XIX e siècle sous le nom de grosse mâche, mâche d'Italie, Régence. Elle était prisée pour ses grosses touffes, malgré ses feuilles légèrement velues. Sa culture persista dans les campagnes méridionales au début du XX e siècle, avant de disparaître.

Comment la reconnaître ?

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    Ce sont des plantes annuelles de petite taille, à racines grêles, avec ou sans poils.
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    Réseau Téla Botanica, CC-BY-SA
    Les feuilles sont opposées et décussées. Elles sont généralement entières, dentées et pour quelques espèces profondément découpées. Le nombre d'espèces différentes entraîne une variation énorme des feuilles (couleurs, poils, forme).
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Réseau Téla Botanica, CC-BY-SA
Les fleurs sont petites, à cinq pétales soudés, blanc rosâtre ou bleutées.

Goût : très doux et agréable.
Odeur : peu caractéristique.

Attention aux confusions

Beaucoup de plantes forment des rosettes à leurs premiers stades de développement. Les plantes suivantes ont les feuilles opposées et décussées :

  • Blackstonia perfoliata (L.) Hudson : glauque, très glabre, à feuilles à trois nervures, extrêmement amère. Fleurs jaune d'œuf à huit pétales soudés.

  • Centaurium erythraea Raf. subsp. erythraea (Centaurium umbellatum auct.), la petite centaurée : feuilles de la base obovales, glabres et très amères. Fleurs roses à cinq pétales soudés.

  • Les céraistes (Cerastium) annuels : petites plantes aux feuilles ovales, densément poilues (poils relativement longs), sans pétiole ou à pétiole très court. Certaines espèces ont des poils glanduleux. Petites fleurs blanches à cinq pétales non soudés.