• Où la chercher ?

  • â?¢ Région méditerranéenne et littoral du Sud-Ouest.
  • â?¢ Rare au début du XX e siècle, très abondante aujourd'hui dans les terres remuées et labourées : vignes, friches, bord des champs.


Diplotaxis erucoides (L.) DC. (Crucifères)
- Diplotaxis : nom forgé par les botanistes, du grec diplous : double, taxis : rang. Dans le fruit, il y a deux rangées de graines par loge,
- erucoides : fausse-roquette.
Languedoc
Roqueta salvatja : dérivé de eruca, Eruga.
Provence
Roqueta.
Localisation non-specifiée
Ravanèla, Raba-cau.


Quand la cueillir ?

De septembre à mai (la plante fleurit à longueur d'année), en ne récoltant que les feuilles fraîches.

Un peu d'histoire

Bien que plus ressemblante à la roquette cultivée que Diplotaxis tenuifolia, elle est moins consommée. Autrefois plante très rare, sa prolifération récente a attiré sa consommation.
La roquette cultivée Eruca vesicaria (L.) Cav. subsp. sativa (Miller) Thell. a autrefois joui d'une grande faveur comme espèce potagère dans la région méditerranéenne. Les Romains l'appréciaient tout particulièrement associée à la laitue et au pourpier. Son nom Eruca vient de celui de la chenille, par allusion à sa tige poilue comme une chenille. Elle apparaît dans le Capitulaire de villis de Charlemagne.
É la Renaissance, Rabelais la cite comme salade et lui prête, à l'image des Anciens, des propriétés aphrodisiaques prononcées. Au XVII e siècle, La Quintinie la compte parmi les herbes à fourniture. De nos jours, elle est toujours cultivée et vendue sur les marchés dans le Midi de la France, seule ou en mélange dans le â??mesclunâ?, et apparaît de plus en plus sur les marchés du Nord de la France. Elle est très appréciée des Italiens, qui l'ont introduite aux États-Unis. Par contre, c'est une plante oléagineuse en Asie centrale et en Inde du Nord, sous le nom de taramira.

Comment la reconnaître ?

C'est une plante annuelle à racine pivotante blanche.

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    Réseau Téla Botanica, CC-BY-SA
    Les feuilles sont obovales à oblancéolées, poilues mais jamais hispides. Les segments sont obtus, terminés par des mucrons blancs ou rouges, le segment terminal est plus grand. Le limbe descend un peu sur le pétiole.
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Réseau Téla Botanica, CC-BY-SA
Les fleurs sont grandes, blanches à quatre pétales.
Goût et odeur : piquants (moutarde) mais grossiers.

Attention aux confusions

Quelques crucifères lui sont proches à l'état de rosettes :

â?¢ poilues, non hispides, et à lobes latéraux orientés vers le bas :
  • â?? Sisymbrium orientale L. (syn. S. columnae Jacq.) : longs fruits étalés,
  • â?? S. officinale Scop. : fruits dressés, courts, appliqués contre la tige. Annuelles, elles sont velues, blanchâtres et ont des fleurs jaune pâle.

â?¢ poilues hispides, rudérales que l'on peut rencontrer dans les cultures, fleurs jaunes et fruits caractéristiques :
  • â?? Bunias erucago L. : annuelle ou bisannuelle, poils glanduleux ou branchus (pas forcément sur les feuilles basales),
  • â?? Sinapis arvensis (L.) DC., la moutarde : annuelle à fleurs jaune moutarde,
  • â?? Rapistrum rugosum (L.) All. : annuelle à fleurs jaune pâle,
  • â?? Raphanus raphanistrum (L.) Scop. : annuelle, bisannuelle ou vivace, à fleurs jaunes, blanchâtres ou violacées.