• Où la chercher ?

  • â?¢ Partout en France.
  • â?¢ Pelouses, garrigues, talus, lisières, bords des cultures. Les pimprenelles sont communes en Languedoc et en Provence (subsp. muricata et magnolii) et dans le reste de la France (subsp. minor).


  • Quand la cueillir ?

  • De septembre à avril. On peut ne cueillir qu'une partie des feuilles en les coupant à la base.


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Poterium sanguisorba L. (Rosacées)
- Poterium : vient du latin poterion, vase à boire. Ventenat indique dans son â??Tableau de règne végétalâ? (1799) que poterium viendrait dâ??un mot grec signifiant â??coupeâ?, plante ainsi nommée à cause de la forme du calice de la fleur,
- sanguisorba : nom latin médiéval, de sanguis : sang et sorbere : absorber. La couleur rouge sang des fleurs, d'après la doctrine
des signatures, a fait découvrir les propriétés hémostatiques de la plante, dues au tanin contenu dans la racine.
(Syn. Sanguisorba minor Scop. dans la Flore mediterranéenne.)
Nom français
Pimprenelle : d'abord pimpernele, emprunté au latin médiéval pimpinella ou pimpernella, dérivé de *piperinella, la â??plante poivréeâ?.
Languedoc
Pimpinèla, Armentala : probablement du latin armentalis : relatif aux gros troupeaux ; les gros bestiaux en seraient friands (Honnorat).
Fraissineta, Fraisseta : diminutif de fraisse : frêne à cause d'une ressemblance entre les feuilles des deux plantes (Honnorat).
Provence
Pimpinèla, Armentala.

Un peu d'histoire

Fournier nous apprend que ni l'Antiquité, ni le Moyen Ége ne se sont intéressés à elle. Olivier de Serres (1600) cultive encore la forme sauvage : â??Sans artifice és champs non labourés, croît la pimprenelle d'où l'on se fournit de plants pour mettre és jardins, auxquels elle s'affranchit par cultureâ?. La vogue de la pimprenelle va durer plusieurs siècles en France. La Quintinie (1690) la cultivait au potager du Roi à Versailles, De Combles la vante en 1802 et Vilmorin-Andrieux la mentionne comme plante potagère en 1883 et 1904. Mais sa culture n'a jamais été très importante, et elle a disparu des jardins. Dans la statistique des Bouches-du-Rhône début du XIX e siècle, Villeneuve note : â??Plante vivace que l'on met en bordure [dans les jardins] on l'emploie uniquement pour fourniture de saladeâ?. Un proverbe provençal célèbre ses propriétés médicinales, surtout hémostatiques, qui ne sont plus reconnues aujourd'hui :
â??Vòu l'aur la pimpinèla, Mai l'aur vòu pa ela.â?
â??La pimprenelle vaut de l'or, Mais l'or ne la vaut pas.â?

Comment la reconnaître ?

C'est une plante vivace, en rosette de couleur vert glauque, glabre (on observe des pieds poilus).

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    Réseau Téla Botanica, CC-BY-SA
    Les feuilles composées ont de 9 à 25 folioles dentées, à petit pétiole. La dent médiane est plus courte que les latérales. Les nervures secondaires sont visibles et se terminent au sommet des dents.
Goût et odeur : de concombre ou de noix fraîche... un peu astringent.

Salades ressemblantes

Sanguisorba officinalis L. : folioles plus nombreuses (11 à 25) et plus grandes, fréquente les lieux humides, très rare dans le Midi.

Attention aux confusions

Quelques ombellifères : d'une façon générale, feuilles engainantes, odeur aromatique, dent médiane des folioles égale aux autres :

â?? Pimpinella saxifraga L. (boucage) lui ressemble beaucoup et a une souche en fuseau.

â?? Ptychotis saxifraga (L.) Lor. et Barr. : folioles moins nombreuses (5 à 7), dégage une odeur très forte, pousse dans les éboulis.

â?? Tordylium maximum L. : plante annuelle, poilue hispide (poils un peu piquants), 5 à 7 folioles, très commune sur les bords des chemins et les friches.

â?? Pastinaca sativa L. (panais) : bisannuelle, odorante, 5 à 11 folioles plus ou moins poilues dont les dents ont des mucrons cartilagineux.