• Où la chercher ?

  • Espèce méditerranéenne.
  • Prairies fraîches, bord des chemins, friches anciennes, pâtures.

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Tragopogon porrifolius L. (Composées)
- nom latin du salsifis (Tragopogon porrifolius), emprunté au grec, où il signifie « barbe de bouc », de tragos, « bouc » et pôgôn, « barbe », par allusion à ses fruits à aigrette.
Nom français
Salsifis sauvage : salsifis (XVII e ), emprunté à l'italien salsefrica, qui vient probablement du latin saxifraga, « casse-pierre ».
Salsifis à feuilles de poireau.
Languedoc
Bochibarba : Barbe-de-bouc
Bochina : de bocha, chèvre (dans le Gard),
Salsifís salvatge.
Provence
Barbaboc : Barbe de bouc,
Cocoreu : pour les salsifis à fleurs jaunes (T. pratensis et dubius), identification à la couleur jaune du coucou.
Localisation non-specifiée
Bochís, Bochieròla, Sarsifís.


Quand la cueillir ?

De septembre à avril. Quand c'est possible, ne cueillir qu'une partie des feuilles en les coupant à la base.

Un peu d'histoire

Non mentionné au Moyen-Age, le salsifis (Tragopogon porrifolius) a d'abord été cueilli pour ses feuilles et ses racines, avant d'être domestiqué en Italie vers le XVI e siècle. Il a été introduit en France à l'époque d'Olivier de Serres (1600), qui mentionne ce « sercifi » comme une plante nouvelle dans le Midi de la France. Très apprécié ensuite, il a maintenant disparu des cultures du fait de ses racines coniques et irrégulières (voir scorzonère). En 1846, Honnorat indique dans son dictionnaire qu'on mange les jeunes pousses, et, en 1875,
Boucoiran le cite comme salade sauvage.

Comment la reconnaître ?

C'est une plante bisannuelle en rosette à feuilles dressées, à coeur feutré (longs poils enchevêtrés). La racine plus ou moins cylindrique, a la chair blanche et l'écorce brune. Latex abondant.

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    Les feuilles, entières, presque linéaires, sont repliées en gouttière, parfois ondulées.
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Les fleurs, groupées en capitules, sont jaunes ou violettes.

Goût : doux et agréable.
Odeur : peu caractéristique.

Les différents Salsifis consommés en salade

  • Tragopogon eriospermus Ten., la seule espèce cultivée, et qui peut s'échapper de culture, fleurit violet pourpre. Quatre espèces de salsifis sont indifféremment ramassées :
  • Tragopogon porrifolius L. : feuilles brusquement atténuées vers le tiers inférieur, souvent ondulées, fleurs violet foncé à pédoncules renflés. Très commun dans la région méditerranéenne, lieux secs.
  • T. crocifolius L. : feuilles très étroites linéaires (à bords parallèles), fleurs jaunes à pédoncules renflés. Plante assez commune des prairies et des bords de chemins, surtout en région méditerranéenne.
  • T. pratensis L. : feuilles insensiblement atténuées, pédoncules non renflés.
  • subsp. pratensis : fleurs jaune pâle, prairies et zone montagneuse.
  • subsp. orientalis (L.) Celak : fleurs jaune doré, assez commune dans la plupart de nos prairies.
  • Tragopogon dubius Scop. : comme pratensis, mais pédoncule renflé sous le capitule.

Néanmoins, la distinction de ces plantes reste difficile.