Portrait : Élise Mouysset

Date de l'article 21.03.2019 - 12:00
Auteur Line Hermet et Hugues Ferrand
En résumé Interview d'Elise Mouysset, directrice des Ecologistes de l'Euzière
L'article

Bonjour Élise Mouysset, peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je suis arrivée en juin 2015, après le départ de Jean-Paul ; j’ai 40 ans et suis originaire de l’Aveyron, plus précisément du Ségala.

Quel a été ton parcours, ta formation ?

Ingénieure agronome, j’ai commencé par le domaine agricole avec pas mal d’expériences dans différents domaines, puis j’ai été directrice de Tela Botanica. J’ai fait, par la suite, une incursion dans le secteur social au sein de la Maison de l’Emploi, et enfin je suis arrivée aux Écologistes, dont j’étais membre du Conseil d’Administration au cours de ma fonction à TB ; j’ai toujours été intéressée par le lien entre social et nature avec le désir de transmettre, ainsi que de disposer de la liberté de créer et de porter des projets.

En quoi consiste ta fonction de Directrice au sein de l’Association des EE ?

C’est faire en sorte que tout fonctionne bien dans tous les domaines d’activité, c’est assurer l’équilibre financier, c’est veiller à ce que l’équipe se sente bien. Faire aussi du lien entre le CA et l’équipe. Réfléchir à une stratégie cohérente entre les valeurs de l’association, les activités qu’on veut développer et les réalités économiques. Ma position me donne une vision globale.

Comment gères-tu l’équipe de salariés ?

L’équipe est très impliquée dans les choix collectifs, les salariés gèrent leur temps et leurs projets. Bien sûr, il faut prendre les décisions mais il y a une vraie autonomie des salariés sur leurs secteurs d’activité. J’essaie de donner quelques axes qu’il faut développer. Notre fonctionnement repose sur une approche collective et collaborative aux projets.

De façon concrète peux-tu nous indiquer les principales activités que tu mènes au cours d’une semaine type ?

Ce n’est pas linéaire, il y a beaucoup de problèmes quotidiens à régler. Le temps s’organise autour de la gestion financière qui m’oblige à faire le lien entre la comptabilité et la conduite des projets, la rencontre avec les partenaires extérieurs, l’organisation d’animations. J’interviens au niveau des éditions en partenariat avec John. Je mène aussi des projets comme l’organisation de sentiers botaniques ou du patrimoine. Il y a aussi des temps forts comme l’AG, la coordination des bilans, les demandes de subventions, les entretiens individuels en fin d’année, menés à deux mais séparément avec chaque responsable de secteur : c’est une démarche originale et complémentaire, technique et générale. C’est important que chacun ait conscience du rôle qu’il a à jouer dans l’association.

De quelle autonomie jouis-tu dans l’organisation de ton travail ? Quelles sont tes relations avec les membres du CA ?

J’ai la confiance du CA et du bureau pour engager des projets. Il y a 80 projets en étude de taille variable. Et en animation c’est de même ordre. Certains projets viennent d’appels d’offre sur lesquels, collectivement on décide de répondre. Pour les animations, nous sommes sollicités par des structures comme des écoles. Viennent en plus, des projets que nous initions et que nous avons envie de développer.

Rencontres-tu des difficultés ? Lesquelles ? De quel ordre ?

Lier nos incohérences ! Réaliser tous les projets qui nous plaisent en accord avec nos valeurs, et affronter nos contraintes économiques fortes ; comment associer cette qualité de travail avec le niveau disponible des finances afin d’obtenir un peu plus que l’équilibre, de dégager une marge minimum pour assurer une trésorerie. Et plus si possible, avoir une réserve pour financer des projets. Nous recherchons toutes les solutions de financement : contrats d’apport associatif avec les adhérents, subventions de la Région et du Département (nous ne sommes qu’à 18%), prêts bancaires, fondations…

Comment parviens-tu à concilier activité professionnelle et vie privée ?

Mes enfants sont grands, Juliette a 14 ans et Romane 11 ans, elles sont très autonomes. Par ailleurs, mon conjoint assure bien l’interface logistique ! Pour toi, quelles sont les 3 principales qualités pour exercer cette fonction ? L’adaptabilité, l’écoute et la créativité.

Qu’est-ce qui t’a le plus marquée depuis ton arrivée aux EE ?

C’est l’attachement de l’équipe à l’association, ce qui peut conduire à quelques tensions mais elles restent liées à la qualité affective de la relation...


Line Hermet, les plantes, les fleurs, m'ont toujours émerveillée. Aujourd'hui, fidèle membre des Brins de Bota, je peux m'adonner à ce qui est devenu une passion et avec eux continuer à m'émerveiller devant les plantes et leurs secrets. Au passage, un grand merci aux Ecolos pour leur contribution à la connaissance et la défense de la nature.

Hugues Ferrand, passionné depuis toujours de nature, j'ai commencé par une première sortie avec les écolos dans les années 1980 ! Les samedis bota comme les mardis soir, s'insèrent désormais dans un agenda bien chargé avec Tela Botanica et surtout l'association que je préside, La Garance Voyageuse !



Si vous souhaitez lire d'autres articles de ce numéro des "Echos des écolos", vous pouvez télécharger le numéro entier à cette page.