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Environnement et cancers : le lien est avéré


L’Inserm confirme les liens de causes à effets entre certains facteurs environnementaux et la hausse du nombre de cancers en France. Parmi les substances incriminées, les pesticides semblent avoir un impact considérable dans ce que beaucoup appellent désormais « l’épidémie de cancers ». Les conclusions de l’Inserm restent mesurées mais confirment une tendance : plus question aujourd’hui de nier les liens entre santé et environnement.
Les liens entre cancer et environnement sont désormais avérés. L’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) vient de publier un rapport en ce sens, intitulé « Cancer et Environnement », après avoir analysé plus de 1800 articles et rapports scientifiques. Une première pour un organisme public, qui par ailleurs désavoue totalement le rapport conjoint de l’Académie de médecine et du Centre international de recherche contre le cancer, publié en septembre 2007, qui négligeait ouvertement les liens entre cancer et environnement. Commandé par l’Agence française de la sécurité sanitaire et de l’environnement (Afsset), le rapport de l’Inserm concerne les neuf cancers dont le taux d’incidence a le plus augmenté ces vingt dernières années en France. Parmi eux, les cancers des poumons, des seins, des ovaires et des testicules, ou encore les tumeurs cérébrales. Les conclusions mettent notamment en lumière l’impact d’une exposition aux pesticides, au tabagisme passif et aux radiations ionisantes, tout en insistant sur les limites de l’étude. Car très souvent, l’insuffisance de données complique l’évaluation de ces impacts. Par exemple, les effets cancérogènes des rayonnements ionisants ne sont pas démontrés quand ceux-là sont absorbés par l’organisme à moins de 100 millisieverts (mSV). Pourtant, on retrouve ses rayons dans certaines applications médicales, comme les rayons X utilisés par les dentistes, ou les rayons gamma pour traiter certains cancers.
Face à cette carence de données, l’Inserm préconise de renforcer la recherche, et surtout, d’appliquer le principe de précaution. Conseil partagé par François Veillerette, président du MDRGF (Mouvement pour le droit et le respect des générations futures), bien qu’il porte un jugement nuancé sur le rapport. « Ce sont des idées qui progressent, et il faut le féliciter. Mais il manque une approche toxicologique dans la méthode d’évaluation. Les gens sont soumis aujourd’hui à un cocktail de substances, il est impossible d’en isoler une pour déterminer qu’elle est la cause de la maladie. Il faudrait prendre en compte toutes les causes possibles, en se basant entre autres sur les données issues de l’expérimentation animale que l’on possède. »
Au sujet des pesticides, l’Inserm reconnaît que les risques liés au millier de molécules sur le marché ne peuvent être évalués, notamment fautes de données toxicologiques. Le manque de formations et compétences françaises en la matière expliquant en partie ce déficit.

Pesticides et principe de précaution
L’impact des pesticides est sans doute celui qui inquiète en priorité. Ils sont référencés par l’Inserm comme étant une cause certaine ou probable de huit des neuf cancers étudiés. Le collectif d’ONG L’Alliance pour la planète recommande depuis longtemps le retrait immédiat des substances dangereuses, mais également de toutes celles soupçonnées de l’être. André Cicolella, de la Fondation Sciencescitoyennes souligne que face à l’urgence de la situation, la précaution est devenue inévitable. Tous regrettent les récentes mesures uniformisant les limites maximales de résidus (LMR) prises par la Commission européenne (voir article lié).
Pourtant l’opinion publique semble favorable à l’application du principe de précaution : commandé par le MDRGF, un sondage de l’IFOP conclue que 95% des personnes interrogées jugent important que les agriculteurs diminuent de moitié la fréquence des traitements des cultures par des pesticides dans les 10 ans à venir, comme annoncé à la suite du Grenelle de l’environnement. Reste à concrétiser ces mesures. Le ministre de l’Agriculture Michel Barnier présentait à ce sujet ce lundi 6 octobre en Conseil des ministres son Plan Ecophyto 2018, sensé traduire les décisions du Grenelle en matière de pesticides. Le MDRGF, qui salue « ce bel essai à transformer » reste pour autant vigilant : « désormais il revient aux députés et sénateurs de ne pas dénaturer ce plan sous la pression des lobbies et de voter un texte réellement ambitieux.»
Anne Farthouat
Mis en ligne le : 07/10/2008

LES ETATS-UNIS CESSENT DE CONTROLER LES RESIDUS DE PESTICIDES Alors que la Commission européenne harmonise les mesures de contrôle des résidus de pesticides dans les denrées alimentaires, le gouvernement américain vient d'annoncer l'arrêt de son programme en la matière. La raison invoquée par l'USDA (Département de l'Agriculture aux Etats-Unis) est le coût du programme, s'élevant à 8 millions de dollars chaque année. Depuis 1990, 120 fruits et légumes étaient testés chaque année, permettant la constitution d’une base de données utilisée notamment par les départements R&D des industries agroalimentaires.
Cette décision relance le débat entre politiques et scientifiques et entre agences de l'agriculture (USDA) et de l'environnement (EPA) sur la nécessité d'évaluer non seulement les seuils de toxicité aigüe mais aussi les seuils de toxicité correspondant à une exposition prolongée à de faibles doses.
Source : http://www.novethic.fr/novethic/v3/article.jsp?id=118191
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